Savez-vous comment est construit le bike park des Orres ?
Cet été, l’équipe Passe Montagne s’est rendue aux Orres, dans les Alpes du Sud, à la rencontre de Stéphane Henri, directeur de la sécurité des pistes pour la station des Orres. Par le biais de cette interview, nous lui avons posé quelques questions sur l’organisation et la réalisation du bike park des Orres.
Qu'est-ce qu'un Bike Park ?
Le terme « bike park » peut être défini de différentes manières et varier selon les personnes. Généralement, un bike park désigne un terrain aménagé pour la pratique du VTT de descente.
Le bike park des Orres regroupe 13 pistes de descente et 3 itinéraires d’enduro. Ces pistes couvrent tous les niveaux de difficulté, allant du vert au double noir. Cette année, l’espace d’initiation nommé la zone Eazy ride a été ouvert, permettant ainsi une pratique accessible à tous.
Zoom sur les métiers de bike patrol et shaper
Les missions du Bike Patrol
- Secourir : porter assistance aux personnes en cas de chutes et coordonner les secours. Les blessés sont évacués par voie terrestre, et en cas d’urgence absolue ou de terrain trop escarpé, un hélicoptère peut intervenir.
- Renseigner : aiguiller les personnes égarées, mettre en place une signalétique efficace et gérer l’ouverture et la fermeture du domaine.
- Entretenir et construire les pistes en collaboration avec un shaper. Cela implique de travailler physiquement et de faire face aux dégâts causés par la météo sur les pistes, tels que les éboulis ou les branches cassées.
Le shaper travaille en complément du patrouilleur et intervient dans la conception et l’entretien des modules à l’aide d’une pelle ou d’une pelleteuse. Devenir shaper ne nécessite pas de formation spécifique, mais plutôt un apprentissage sur le terrain. Une bonne forme physique est requise, et il ne faut pas s’attendre à être constamment sur son vélo, mais plutôt à s’assurer du bon balisage des pistes. La créativité est également essentielle pour créer des modules et autres aménagements sur le terrain.
Les missions du Bike Patrol
- Secourir : porter assistance aux personnes en cas de chutes et coordonner les secours. Les blessés sont évacués par voie terrestre, et en cas d’urgence absolue ou de terrain trop escarpé, un hélicoptère peut intervenir.
- Renseigner : aiguiller les personnes égarées, mettre en place une signalétique efficace et gérer l’ouverture et la fermeture du domaine.
- Entretenir et construire les pistes en collaboration avec un shaper. Cela implique de travailler physiquement et de faire face aux dégâts causés par la météo sur les pistes, tels que les éboulis ou les branches cassées.
Le shaper travaille en complément du patrouilleur et intervient dans la conception et l’entretien des modules à l’aide d’une pelle ou d’une pelleteuse. Devenir shaper ne nécessite pas de formation spécifique, mais plutôt un apprentissage sur le terrain. Une bonne forme physique est requise, et il ne faut pas s’attendre à être constamment sur son vélo, mais plutôt à s’assurer du bon balisage des pistes. La créativité est également essentielle pour créer des modules et autres aménagements sur le terrain.
La constitution de l’équipe des Orres
En ce qui concerne l’équipe des Orres, on compte 7 patrouilleurs VTT diplômés et qualifiés présents sur le terrain. Ainsi qu’un shaper et un pelliste pour la création des modules et de leur entretien.
Qu’elle est la journée type d’un patrouilleur ?
La journée type d’un patrouilleur commence par un contrôle des pistes du bike park 30 minutes avant l’ouverture des télésièges, afin d’observer d’éventuels problèmes. Dans le cas contraire, il identifie les points à contrôler durant la journée en collaboration avec le shaper. Les pistes évoluent tout au long de la journée en raison des passages répétés et des freinages, créant des petits trous rendant la pratique plus difficile et propice aux chutes. C’est pourquoi elles font l’objet d’un entretien régulier.
Comment construit-on un Bike Park ?
Il faut plusieurs années pour créer une piste de VTT à partir de rien.
Qu’est ce qui compose un Bike Park ?
Un bike park est composé de modules, qui doivent être normalisés par la norme AFNOR (Association Française de NORmalisation) NF S52-100 « Pistes de descente VTT », établie en 2013. Ce document définit les différentes exigences et spécialités dans le domaine de la descente en VTT, tels que les modules, les niveaux de difficulté, la sécurité des modules et les informations aux pratiquants.
Une partie de cette réglementation est également dédiée à l’identification de l’impact environnemental, incluant la préservation de la biodiversité et la future implantation des pistes. Grâce à cette norme, les pratiquants du VTT de descente bénéficient d’une plus grande sécurité et d’une meilleure information.
Après avoir conçu les pistes de VTT, certaines seront améliorées voire modifiées les années suivantes. C’est pour cela que la préparation d’un bike park se fait minimum 1 mois avant l’ouverture pour être améliorée et parfois repensée 1 mois après sa fermeture.
L'impact du VTT de descente sur l'environnement
Il est important de savoir qu’avant de créer une piste de VTT, plusieurs processus et réglementations entrent en jeu, notamment en termes de préservation de la biodiversité. Aujourd’hui, la préservation de la faune et de la flore est primordiale.
C’est pourquoi chaque parcelle de terrain est observée afin de déterminer s’il n’y a pas d’éventuelles espèces animales ou végétales classifiées en tant qu’espèces protégées. Il en est de même pour les points d’eau. Si la présence de l’un de ces facteurs est détectée, la piste devra être réétudiée et adaptée en conséquence.
Comment est constitué un Bike Park ?
Un bike park est constitué de pistes ayant plusieurs niveaux de difficulté. La difficulté d’une piste tient en grande partie à sa microtopographie. Cela comprend les petits mouvements de terrains, les pierres fixes, les racines ect. L’engagement n’est donc plus le même en fonction de la technique de franchissement que l’on doit aborder. Il faudra faire attention à sa vitesse, sa posture, sa gestuelle.
À partir de cela, un code couleur est établi qui va du vert au noir et aujourd’hui au double noir :
- Verte : nécessite une condition physique moyenne et un niveau de pratique nécessitant peu ou pas d’expérience,
- Bleue : correspond à une pratique occasionnelle avec une expérience limitée du VTT de descente,
- Rouge : nécessite une bonne condition physique et une bonne expérience de la pratique pour s’adapter au terrain,
- Noire : demande une très bonne condition physique, une pratique régulière et d’être à l’aise sur tous les terrains avec une appréhension de tout type d’obstacle.
Chaque piste propose des « échappatoires » permettant au pratiquant d’éviter certains passages trop difficiles.
Depuis peu, les niveaux bleu et rouge n’étant plus assez suffisants, la piste noire est apparue. Néanmoins, il y existait toujours une différence entre une piste noire « touristique » et une piste noire de « compétition ». C’est pour cette raison que la piste « double noire » est désormais utilisée.
Les modules et le balisage
- Woops : enchaînement de bosses très arrondies
- Table : composé d’un appel, un replat et une réception
- Step up : appel de saut avec un atterrissage au-dessus de l’appel
- Step down : appel de saut avec un atterrissage en dessous de l’appel
- Road gap : survoler une roue et se poser dans le talus
Le balisage se fait par une signalétique :
- Danger
- Jump
- Croisement
- Variante piste facile
- Ralentir
Quels sont les 2 types de parcours qui composent un Bike Park ?
Il existe 2 types de parcours de VTT : le parcours enduro, qui est un itinéraire de VTT à profil descendant, identifié par 4 couleurs de pistes allant du vert au noir. Et un parcours de VTT descente. Ce sont les pistes de VTT descente qui doivent être normalisées par la norme AFNOR. Les aménagements, signalisations et balisages des pistes doivent être réglementés et ne seront empruntés que dans le sens de la descente.
Ces pistes sont définies selon certains critères :
Pour les pistes enduro, une piste est évaluée selon la technicité du parcours, la distance du parcours et le dénivelé négatif. Il n’y a aucun aménagement de types artificiels, les pistes restent très naturelles.
Les critères d’évaluation pour une piste de descente sont : le niveau du pratiquant, la pente moyenne, la surface de roulement, les modules et les obstacles. Ici, les pistes sont totalement aménagées de manière artificielle avec des modules variés.
Y'a-t-il des événements de prévus aux Orres pour cet été ?
Cet été, la station accueille le championnat de France de VTT de descente le week-end du 9 au 11 septembre. Après avoir accueilli la 3ème manche en 2020 et la dernière manche en 2021 de la Coupe de France VTT DH. La station terminera la saison d’été avec le week-end suivant.
Et si comme eux, vous souhaitez profiter du Bike Park et de la station des Orres, n’hésitez pas à consulter notre site internet pour obtenir les forfaits de VTT au meilleur prix !
Pour en savoir plus, regardez notre interview
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